10 erreurs a ne pas faire en parapente

29 Jun 2018 20:49
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Comme chaque annee, a la meme epoque, la frequentation des sites augmente sensiblement. La population des pilotes passe du petit groupe de copains a une horde de pilotes itinerants. Si bon nombre de ces pilotes volent bien, d’autres ont encore des progres a faire. On voit de tout et surtout n’importe quoi. Et pour corriger un defaut, il faut deja le connaitre.

Voici un petit listing de quelques defauts recurrents que l’on peut observer regulierement sur les sites, au decollage ou a l’atterrissage. S’il n’aide ne fusse qu’une personne, alors cet article n’aura pas ete ecrit pour rien.

Voler hors des ses creneaux de vol A chacun son niveau. Decoller a 13 h 00 entre les premieres rafales qui precedent les conditions fortes de l’apres-midi est une erreur ‘de base’. Vous etes en vacances, vous voulez profiter au maximum de celles-ci pour voler. Pour autant ce n’est pas une raison pour defier les conditions aerologiques. Comme le dit l’adage : ‘mieux vaut regretter d’etre au sol que regretter d’etre en l’air… ou d’y avoir ete’ Demandez aux moniteurs, biplaceurs ou pilotes du coin. Ils connaissent les conditions et leurs evolutions. Prenez un bouquin sur la meteo pour patienter au deco.

Tracter la voile au decollage par vent fort Le vent est un element invisible et difficilement mesurable. Plus sa vitesse sera grande, plus la RFA qu’il creera sur votre voile sera importante. Or on parapente reunion de tres nombreux pilotes gonfler leur aile dans 25 km/h de vent comme s’il n’y en avait pas. La voile ne monte pas plus vite au dessus de leur tete, mais son effet spi est des plus redoutable. N’ayez pas peur de gonfler en marchant, puis allez vers la voile afin de diminuer la RFA. Et si vous gonflez systematiquement dos a la voile… Apprenez le gonflage face voile.

Ne pas faire de controle visuel… du tout Ca ne sert pas a rien. Nul n’est parfait, surtout lors de la prevol. Apprenez a temporiser votre aile au dessus de la tete et jetez un regard ciculaire d’un stabilo a l’autre afin de verifier sa volabilite. Ne regardez pas les suspentes, mais les deformations de l’intrados, qui sont plus faciles a voir d’un coup d’œil rapide.

Faire un retour a la pente a cause d’une ridicule petite cravate ou d’une cle microscopique Combien de pilotes decollent sans voir la petite cle dans les suspentes. Lors des premieres dizaines de metres, la voile vole droit, sans la moindre deviation. Mais lorsque le pilote decouvre avec horreur la petite deformation sur l’intrados de sa voile, plus rien ne vole droit. Il agite desesperement le frein du cote ferme, ne regarde plus son cap et cherche a revenir au plus vite vers la planete terre. NON !!! Concentrez-vous sur votre cap en usant le plus possible de la sellette. La voile volait au decollage, il n’y a pas de raison qu’elle s’arrete subitement de voler. Pas necessaire de poursuivre votre vol durant des heures, mais vous devriez pouvoir voler jusqu’a un terrain posable sans faire de retour a la pente. N’agissez pas sur votre aile avant de vous etre eloigne du sol, de sorte que si un incident (parachutale ou amorce de decrochage) venait a arriver, vous ayez le temps de faire revoler l’aile.

Sauter dans la sellette Combien de pilotes devraient retourner en pente ecole pour finaliser ce detail. Les deux pas qu’on ne fait pas par paresse et qui peuvent couter deux vertebres lombaires. Eh bien non, ce n’est pas de la paresse. C’est une mauvaise habitude qui trouve son origine dans la position de gonflage. Le buste doit etre penche en avant (epaules devant la ligne des elevateurs), de sorte qu’il charge la ventrale. Cette position a pour avantage de pouvoir donner de la vitesse a la voile par le poids. Mais aussi et surtout a ne pas desequilibrer le pilote vers l’arriere lorsque la voile commence a porter.

Lacher les commandes, a peine decolle pour s’installer correctement dans la sellette Chez certains pilotes, on dirait que c’est une question de survie, comme s’ils etaient suspendus par les bras. Avant de s’installer, on prend un cap et on se met en securite. Car non seulement on ne pilote pas durant cette phase de recherche de confort (risque de fermeture), mais pire, on peut tourner d’un cote ou de l’autre. Et comme les pilotes qui ont ce defaut regardent souvent leur sellette au lieu de regarder devant eux lorsqu’ils s’installent, les risques sont d’autant plus grand de croiser le chemin d’un autre aeronef ou de se reposer vent arriere 200 metres a cote du decollage.

Voler mains aux cotes parce que c’est turbulent Nous sommes tous d’accord pour dire que lorsque les conditions sont turbulentes, il est necessaire de tenir un peu la voile aux freins. Mais il ne faut pas exagerer non plus. Une voile trop freinee vole mal et son instabilite en roulis augmente. Lorsque l’air n’est pas laminaire, les variations d’incidences sur l’aile peuvent etre importantes. En vous rapprochant des vitesses de decrochage vous prenez un risque plus grand que celui de fermer.

Resoudre une fermeture en pompant du cote ferme Avec les ailes modernes (je ne parle pas des ailes de course), les problemes de fermeture sont rares et se resolvent vite. Mais donner des petits coups de commandes du cote ferme de l’aile ne change rien. Priorite au cap !!! Souvenez-vous toujours de ca. Une aile, meme fermee est toujours pilotable. Chargez la partie ouverte de l’aile. Si ce n’est pas suffisant, ajoutez un peu de frein. Une fois que vous etes loin du relief, sur une trajectoire rectiligne, alors regardez l’origine du probleme. Essayez calmement de tirer sur les suspentes incriminees. Si le probleme vous parait insoluble, allez vous poser sur un terrain degage et securit.

Faire 4 tours de freins avant l’arrondi final. C’est un peu exagere ? Non, je viens de le voir pas plus tard que la semaine derniere. Et ca s’est fini par un decro a 40 cm/sol au lieu d’un bel arrondi final. Les ailes sont prevues pour voler sans tour de frein… ni au deco, ni a l’atterro. Apprenez plutot a finir vos freinages bras tendus vers le sol, plutot que de faire des tours de freins. Et ne croyez pas que seul quelques pilotes egares ont ce mauvais reflexe. Des biplaceurs le font aussi. Un tour c’est courant, mais d’avantage ne sert a rien.

Faire un arrondi final en pompant sur les freins comme un oiseau bat des ailes. ‘Pomper’ c’est donner des coups de commandes. Et des coups de commandes, ca desorganise le filet d’air. Donc c’est aerodynamiquement ‘nul’. Apprenez a faire un palier. Entre 4 et 2 metres du sol, faites une mise en palier en mettant les mains sous les epaules (5 cm de frein au bord de fuite). Puis finissez votre arrondi (mains sous les fesses) progressivement, lorsque vos pieds vont toucher le sol.

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